« N’épouse jamais d’homme, Vicky, ne les laisse jamais s’approcher de toi, ils finiraient par te marcher sur les pieds et tu ne pourrais jamais devenir ce à quoi tu es destinée. »
Ce à quoi j’étais destinée. En voilà, une bien drôle de phrase. Lorsque ma mère m’avait dit cela pour la première fois, j’avais cinq ans. Je savais déjà lire, faire des équations du second degré, je battais tout le monde au sprint, à la course, au saut en hauteur et en longueur à l’école. J’excellais en tout. J’étais surnommée « le Petit Génie », celle qui irait forcément loin dans la vie.
Jusqu’à la fin de mes études secondaires, j’ai été éduquée dans des écoles purement féminines. Les professeurs, éducateurs, élèves, secrétaires et directeurs étaient toujours des femmes. Aucun homme aux alentours. Ma mère m’avait toujours répété qu’ils étaient comme la peste, et qu’il ne fallait, en aucun cas, que je m’en approche. Jusqu’à mes quinze ans, je ne me suis pas posée de questions. Jusqu’au jour où je me suis réveillée dans les airs, et où je suis retombée dans mon lit avec une violence telle que celui-ci a éclaté sous le choc.
« Qu’est-ce que tu me caches, Maman ? »
Elle n’avait pas été étonnée de ma mésaventure. Quand elle avait vu mon lit, le lendemain matin, elle m’avait juste dit qu’on irait en racheter un, sans me donner plus d’explications. J’avais des choses, en moi, que je ne comprenais pas. J’écrasais tout le monde aux concours de vitesse, et je devais me retenir si je ne voulais pas terminer plusieurs dizaines de secondes avant eux. Il m’était déjà arrivé, dans des accès de colère, de déformer divers objets métalliques, réputés pour leur solidité, d'un seul coup de poing, sans même me faire mal. Chaque blessure que je me faisais ne restait pas ouverte bien longtemps, et si j’avais eu plusieurs fois l’impression d’avoir certains os cassés, les radiologies restaient toujours parfaites. Et puis, cette nuit. Ce réveil dans les airs. Non, cela n’avait rien de normal.
« J’ai besoin de savoir ! »
« Non ! Tu n’en as pas BESOIN, Vicky ! Tu vis très bien comme ça, continue d’être ce que tu es, continue de rester éloignée des hommes, et ta vie sera parfaite. »
J’ai obtenu mon diplôme à seize ans. J’ai menacé de partir. Elle me répondait inlassablement que je n’en avais pas le droit, que je n’étais pas majeure. Derrière son dos, je sortais et rencontrais des garçons. J’avais décidé de me faire ma propre opinion. Je découvrais bien vite que je plaisais, mais que j’étais souvent considérée comme quelqu’un de faible, et de trop gentil. J’ai joué de cela. J’ai joué à la fille parfaite qui ne s’énervait jamais et qui était, en effet, faible. À côté de tout cela, j’avais monté un dossier en béton pour prendre mon envol, pour demander mon émancipation. À seize ans, j’en avais le droit. Et si j’y arrivais, je pourrais la quitter, et devenir ce que je voulais être.
« Qu’est-ce que c’est que cela, Victoria ? »
Elle avait reçu la lettre. La convocation au tribunal pour mon émancipation. Ces derniers mois, j’avais fait mes propres expériences, et je m’étais améliorée. Je contrôlais parfaitement ma force, et j’avais maintenant découvert qu’il m’était facilement possible d’enfoncer mon poing dans du béton. Que celui-ci en ressortait probablement cassé, plein d’égratignures, mais qu’en quelques secondes, il paraissait comme si rien n’était arrivé. J’avais testé la vitesse maximale que je pouvais atteindre, et j’avais réussi à traverser Londres, par les chemins les moins fréquentés, en si peu de temps que j'en avais été époustouflée. Ce qui était plus compliqué, c’était de comprendre pourquoi je m’étais retrouvée dans les airs. Je n’avais jamais réussi à reproduire ce phénomène.
« Tu m’as dit que je n’avais pas le droit de partir, Maman. Je me bats pour avoir ce droit. »
« Tu es folle. Tu as la vie parfaite, ici. »
« Une vie bourrée de mensonges, bourrée d’interdits. Je n’en peux plus. Je ne suis plus une petite fille ! Je sais que je suis spéciale ! Je sais qu’il y a des choses que je peux faire, des choses incroyables, et je VEUX des explications ! Si tu ne m’en donnes pas, j’en trouverai seule. »
Malgré la menace, elle ne m’a rien dit. J’ai continué. Nous sommes allées au tribunal, et j’ai gagné. Mon dossier était bétonné, monté parfaitement, bourré de preuves qui m’ont donné accès à cette émancipation. Le soir même, j’ai fait mes valises. Je ne savais pas exactement où j’allais, mais je partais. Aux Etats-Unis, sûrement. A la recherche de vérités. Je posais mon sac dans le hall pour enfiler ma veste. Elle me regardait, les larmes aux yeux. Elle savait qu’elle avait merdé quelque part, et qu’elle perdait tout.
« Je ne peux pas t’en dire plus. Mais tu as des origines divines, Vicky. »
« Quand j’aurai réellement trouvé qui je suis, je reviendrai. Pas avant. Au revoir, maman. »
Ces origines divines me tournèrent dans la tête des années. Je ne savais toujours pas d’où tout cela venait, mais des origines divines… c’était tout de même complètement dingue !
Après avoir voyagé durant plus de quatre ans, je me suis consacrée à mes études. J’avais trouvé mon domaine : défendre la veuve et l’orphelin, chaque jour de ma vie. Je me suis donc lancée dans des études de droit, à Havard, dans la ville de Boston. Parallèlement, ce que j’aimais appeler mes « particularités » devenaient plus précises. Petit à petit, je parvenais à les maîtriser, à les diriger dans des buts diverses, et j’effectuais mon premier « sauvetage » anonyme un soir de grande beuverie, où une jeune fille avait manqué de peu de se faire abuser par un sale type dans une rue sombre. Par contre, cette histoire de lévitation restait en suspens. Il m’arrivait, régulièrement, de me réveiller et de retomber, avec plus ou moins de délicatesse, dans mon lit ou à côté de celui-ci, mais sans que je ne trouve d’explication, ou que je ne parvienne à le reproduire.
Je découvrais également les plaisirs des coups de cœur, des flirts et toutes ces choses de ce genre. Je me découvrais un côté sexy que je n’avais jamais remarqué. Rapidement, je devenais une séductrice, comme pour rattraper le temps perdu. Mes cinq années d’études furent le théâtre de nombreuses rencontres, et de nombreux flirts parfois terminés au lit. On me trouvait belle, on me trouvait admirable ou détestable. Je découvrais également que je m’entendais mieux avec les hommes qu’avec les femmes. Mais que j’étais souvent prise pour une faible, de part, notamment, ma minceur.
Mon diplôme en poche, je partais à la découverte des Etats-Unis, découvrant certaines villes comme Seattle, Las Vegas, Los Angeles, Chicago. Un soir, j’étais à Gotham City lorsque je tombais sur une bande de gars occupés à tourner autour d’une jeune fille sans défense. Ma meilleure barrière d’anonymat restait mes cheveux, et je m’arrangeais donc pour que mon visage ne soit pas reconnaissable avant d’aller aider cette pauvre petite blonde. Quelques coups bien mis plus tard, cette bande détala, et après un bref remerciement, la jeune fille s’en alla aussi.
[color=darkgreen] « Qui es-tu ? »[ /color]
Je me tournais pour découvrir l’homme qui venait de me parler. Mes forces m’avaient quitté d’un coup : j’étais découverte. Personne n’aurait pu faire ce que j’avais fait sans une force surhumaine. Je tournais la tête pour tenter de trouver un échappatoire, mais je m’aperçus alors que l’homme face à moi était en lévitation.
« Vous êtes… »
« Nous avons visiblement le même genre de… particularités, si je peux les appeler comme ça. »
Plus en confiance, je m’approchais. L’homme semblait tout aussi normal que moi, et il s’était reposé au sol.
« Est-ce que vous savez pourquoi vous avez ces particularités ? »
« Non. Elles sont là. C’est tout. »
Il m’invita à boire un verre, et nous discutions, avec discrétion, de nos pouvoirs, de ce que nous avions découvert. Il m’apprit que nous n’étions pas seuls et que, si nous étions plus du genre à défendre les gentils, certains s’amusaient à monter des plans assez… vilains. Petit à petit, je rencontrais d’autres personnes comme moi, possédant des pouvoirs aussi divers qu’intéressants. Grâce à ces rencontres, j’améliorais mes capacités, défendais les habitants de cette ville, ce que je voulais faire, et apprenais également à contrôler ma lévitation, découvrant également que je pouvais voler. Je fus à la base, avec d’autres Superhéros, de la Ligue des Justiciers, une sorte de groupe défendant les habitants de Gotham City.
Je n’avais toujours pas de réelle identité, mais j’avais une vie où j’avais trouvé mes semblables, fais mes choix, et où je faisais ce dont j’avais envie. Mon métier d’avocate me plaisait, ma double-vie de superhéroïne me comblait. Gotham City, ma ville d’adoption, la ville de mes semblables. J’avais enfin découvert que je n’étais pas si à part que cela…

BIG NEWS , tu es validé(e) !
Malgré les embûches, les heures passés à réfléchir sur ton personnage, sur comment le façonner, les plusieurs "Bienvenue" horrible que tu as pu recevoir parce que les déjantés du slip présents t'ont fait littéralement peur, le combat incertain que tu as eu pour avoir ce personnage ou cet avatar, tu y es enfin arrivé ! Et oui, l'étape de la validation te pends au nez, quelle délectation pas vrai ?

Nous, on a trouvé ta fiche ultra : Ta fiche, c'est nul, t'es un boulet, et tu regardes des disneys, et wesh, tu parles de ta môman, quoi, quelle honte, azy ! Ö

Plus sérieusement, fiche parfaite Il y a de légères fautes d'inattention mais ton style excellent et très fluide les rattrape largement. Tu as bien cerné le PV et tu l'as interprété d'une manière peu conventionnelle, très réaliste, et qui me comble de joie. (a) Naturellement, validée avec plaisir, ma chérie, bon jeu parmi nous !

Et pour poursuivre dans la manoeuvre de devenir le pire criminel, le plus grand des superhéros ou le plus grand habitant ennuyant, nous te conseillons d'agir comme tel ! Déjà, un superhéro se doit d'avoir un repère à lui - oui un sdf superhéro, c'est du jamais vu !-, rendez-vous ici pour avoir un lit douillet. Ensuite, solitaire ou non, tu peux avoir envie de rejoindre une alliance, avoir des alliés ou être esclave. Pour se faire, une simple demande d'intégration est possible. Et pour plus d'amis, d'ennemis ou je ne sais quels liens farfelus, n'oublie pas d'aller poster ta fiche de lien et de topic.

Allez, tu commences à être invincible ! La plus grande étape maintenant c'est de S'AMUSER ! Petit déjantés du slip, on te retrouve soit dans la partie flood, soit sur la chatbox ou dans des RP ! Sur ce, à très vite...vers l'infinie et l'au-delà !